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vendredi 25 novembre 2016

Du chaos au cosmos




Les nautes dionysiaques
qui naviguèrent sur la Seine,
armateurs de navires et barques,
mariniers draguant leurs sennes,
commerçants dont le fleuve est scène,
navigateurs trouvant un havre ici,
une étape où l’on dîne et cène
et où l’on déjeune aussi,
tant et tous Gaulois parisis
sis en ce lieu insulaire
établis en leur bel abris
contemplèrent la belle et vaste aire
que – aux nymphatiques mystères
de la fille de Dionysos
Séquana – tous, ils consacrèrent…
Ces rives d’où se lève Éos,
pour annoncer que Hélios
éclaire les vastes parages
menant jusqu’à Océanos
s’appellent La vie sauvage
et ont plus de vingt siècles d’âge.
 Les nautes portèrent leurs regards,
jusqu’aux confins de ces rivages,
qu’ils confièrent aux nobles égards
protecteurs de leurs divers arts
de la noble Séquana, qui
de ce trop vaste territoire
et trop rapidement acquis,
au détriment d’autres, conquis :
– pour Isara, et à ses eaux
où les nautes portaient conflit ;
– Item d’Icona : les îlots,
en aval d’elle, furent féaux.
 Les vigoureuses eaux de l’Yonne
qu’après Oise, Seine, oripeaux
des nymphes spoliées, passionne
– à travers leurs déesses-lionnes –
les simples mortels qui vénèrent
tous nymphes, sylvains et faunes,
très sagement se demandèrent
« de qui les eaux coulent jusqu’en mer ?
À qui l’artère, à qui la veine ? »
le limbe, la trouble frontière
entre les terres de nos reines,
imperceptible, attise leur haine…
 Pour réconcilier déesses,
les nautes gaulois furent en peine.
« Où est le bord ? Mais où donc cesse
les vives eaux de nos princesses ? ».
Faillant à leur tâche, presque occis
pour maintenir au loin Arès
leurs mânes apparaissent aujourd’hui
aux bons sauvages qui sont conduits,
ores, enjoints à cette pénible
quête de la vue, de l’ouïe,
et de toucher l’imperceptible
bord pour répondre la plausible
réponse au questionnement
qui leur reste incompréhensible
et dépassant vaillamment
ce très antique affrontement.

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